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Bon pied, bon oeil - Image : France Télévisions
Bon pied, bon oeil - Image : France Télévisions

Bon pied, bon oeil - Image : France Télévisions

Paris Saint-Germain 2-1 Olympique Lyonnais
17' Adrien Rabiot / 42' Corentin Tolisso / 73' Lucas

La qualification du Paris Saint-Germain en 1/2 finale de la Coupe de la Ligue après une victoire contre l'Olympique Lyonnais (2-1) laisse un goût amer à Jean-Michel Aulas. Le président de l'Olympique Lyonnais estime que son équipe a été « lésée par un arbitrage à risque ».

En football, tout est une question d'interprétation. Du commentateur, premier témoin des performances livrées par les acteurs aux dirigeants soucieux de défendre avec subjectivité l'intérêt de leurs clubs, en passant par l'arbitre central, garant du respect des règles régissant tout sport, l'interprétation se doit d'être livrée dans la seconde. Et la confrontation entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais hier soir en 1/4 de finale de la Coupe de la Ligue n'a pas échappé à trois reprises à cet impératif d’immédiateté.

La première action litigieuse intervient peu après le premier quart d'heure de jeu au sortir d’un formidable cafouillage. Après une interception d'une passe approximative de son ancien compère Christophe Jallet puis un service au profit d’Ezequiel Lavezzi, le milieu de terrain Adrien Rabiot récupère un ballon sorti d’une cinquantaine de centimètres des limites du terrain pour s’y reprendre à deux fois avant d’ouvrir la marque (1-0, 17'). La persévérance du jeune milieu du Paris Saint-Germain est ternie par une position de hors-jeu suite à la passe délivré à son coéquipier argentin. Cette première péripétie échappe au quintette arbitral dirigé par Benoît Bastien, peu aidé sur le coup par son juge de ligne. Et aux commentateurs, avant d'être aidés par une flopée de ralentis. « Il ne faut pas prendre de risques sur le plan de l'arbitrage. On met tout le monde en situation de ne pas être content. C'est vrai que c'est une erreur flagrante », déplore en zone mixte Jean-Michel Aulas. 

Une seconde intervention, effectuée par David Luiz dans le dernier quart d'heure prête à discussion. Le capitaine d'un soir, en l'absence de son habituel compère en charnière centrale Thiago Silva, met son pied en opposition pour stopper un Alexandre Lacazette fraîchement entré en jeu. Clairement déséquilibré par David Luiz (84'), le numéro 10 des Gones est prié de se relever, Benoît Bastien jugeant l’intervention licite. Les anchorman se rangent du côté du corps arbitral... avant le visionnage de plusieurs ralentis sous différents angles. « Alexandre Lacazette m'a confirmé qu'il avait été touché sur l'action », insiste le nouveau co-propriétaire du Parc OL, souhaitant une utilisation de la goal line technology... pour les sorties de but. Une idée qui pourrait faire son chemin dans les prochains mois après la recommandation émise la semaine dernière par l'International Board, l'instance suprême en matière des règles du jeu, de recourir à l'utilisation de la vidéo dans le football.

 

Lavezzi oublie son texte

Le président du club rhônalpin livrera une dernière réplique emplie d'ironie avant de quitter le Parc des Princes. "Je vous souhaite une très bonne année, pleine de belles choses, de beaux matches et d'arbitrages équitables. Je félicite aussi le PSG pour sa nouvelle victoire et son nouveau tirage au sort à domicile pour la demi-finale (les parisiens affronteront le Toulouse FC) [...] Ce qui compte, c'est de gagner des matches. Il y a plein de choses positives, mais on repart avec l'impression d'être cocu". 

Simple maladresse des hommes (jadis) en noir ou protection d'une équipe jouissant d'une hégémonie sur le football français depuis quatre ans, les hommes de Laurent Blanc ne se sont pas contentés de ces deux faits de jeu pour se qualifier en demi-finale d'une compétition dont ils sont les doubles détenteurs en titre.

Avec un onze de départ comptant trois titulaires habituels - David Luiz, Marco Verratti et Edinson Cavani -, le Paris Saint-Germain s'est permis d'attendre la 17ème minute pour mener la danse. Les hommes de Bruno Genesio ont profité d'un temps faible pour revenir dans la partie avant la mi-temps par l'intermédiaire de Corentin Tolisso, bien servi en une touche de balle par Sergi Darder (1-1, 42'). Laurent Blanc effectuera deux changements peu après l'heure de jeu pour donner un nouvel élan à son équipe. Les entrées conjuguées d’Angél Di Maria et de Lucas s'avéreront payantes. Après un déboulé sur 70 mètres, le premier servira son gentilé sud-américain pour sceller une qualification acquise grâce à la conjugaison de leurs talents.

Ezequiel Lavezzi, impliqué dans l'ouverture du score parisien, ne fut – une énième fois - que l'ombre de lui-même pendant son heure de prestation sur le pré carré parisien. Ses dernières performances le cantonnent à un rôle de second rôle voire de figurant lorsque Angél Di Maria ou Edinson Cavani ont besoin de repos. Apparu à six reprises dans le onze de départ, sa présence dans les trois joueurs susceptibles d'entrer au cours des matchs d'ici la fin de la saison semble hypothéquée par le retour de Javier Pastore et les bonnes prestations de Lucas.

Auteur du second but parisien, l'international brésilien, peu avare d'efforts défensifs (85', 88') marque des points auprès du staff parisien. Laurent Blanc va devoir gérer son effectif avec huit matchs en trois semaines avant la double confrontation à la mi-février contre Chelsea en 1/8e de finale de la Ligue des Champions. Le plaisir de manager des grandes écuries ou la difficulté de composer avec un calendrier dense, tout est une question de bonne interprétation.

Florent Motey

Tout est une question d'interprétationTout est une question d'interprétation
Tag(s) : #Football, #coupe de la ligue, #Aulas, #Lavezzi, #Parc OL, #Rabiot, #PSG, #OL, #Mips FM
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